• Coaching Particuliers

    • Nous ne considérons pas le coaching à destination des particuliers  comme fondamentalement différent du "Coaching Entreprises". Les personnes rencontrées dans les entreprises et ceux qui viennent nous voir en particulier, avec une demande plus spécifique sur leur projet personnel, ont des problématiques similaires et la phrase classique " Moi au boulot ça va, mais à la maison par contre, c'est pas terrible ! " (ou le contraire), rappelle, s'il en était besoin, à tous coachs qu'il est nécessaire d'accompagner les personnes dans une vision globale et holistique. Les différentes et multiples "identités" qui cohabitent en chacun de nous, ont toujours grand besoin de communiquer et de s'entendre entre elles !
    • Nous invitons donc nos visiteurs intéressés par le "Coaching Particuliers" à consulter également la rubrique "Coaching Entreprises" qui présente les différents types de coaching et qui leur permettra mieux cerner et formuler leur demande lors d'un premier entretien.
    • Comme pour le "Coaching Entreprises", ce premier entretien n'est pas payant. Pour la suite de l'accompagnement, si la personne s'engage, il y a également un contrat passé concrétisant l'engagement, contrat "bi-partite" au lieu du contrat "tripartite" du "Coaching Entreprises".
    • Pour le "Coaching Particuliers", il nous arrive d'accompagner des personnes en recherche d'emploi, ou traversant des périodes difficiles, et également des adolescents rencontrant des phases de démotivation ou de difficultés dans leur vie scolaire ou personnelle.
    • Pour ces différentes raisons, ces "populations" étant souvent dans des difficultés financières ou ayant des moyens limités, nous n'avons pas de tarifs définitivement arrêtés pour le "Coaching Particuliers", et nous préférons en parler de vive voix lors d'un premier entretien.
    • Comme dans toute relation d'aide, il y a cependant un seuil à établir avec le coaché en dessous duquel, l'accompagnement ne pourra pas fonctionner de façon honnête et éthique.
    • Pour les coaching d'adolescents, les "parents" sont en quelque sorte comme les DRH en entreprises constituant le troisième pôle d'un engagement tripartite, puisque c'est eux qui prennent en charge le coût de l'accompagnement. De même qu'avec les DRH, nous respectons la confidentialité avec notre coaché et nous ne faisons pas de compte-rendus aux parents.C'est à l'adolescent coaché (qui aura été d'accord au préalable pour s'engager dans le processus de coaching en toute connaissance de cause) de décider si il veut ou non parler avec ses parents de ce qui se passe pendant les séances de coaching.

    • Contactez-nous, (voir "Contact" dans la rubrique "Bienvenue").
    Pour toute demande et toute situation, une réponse et une solution existent !

    ... Dans presque toutes les situations
    qui te paraîtront difficiles et pénibles,
    tu trouveras une issue vers la joie et un refuge...

    ... Ouvre ton œil de théâtre,
    le grand troisième œil qui regarde le monde
    à travers les deux autres.

                                                                    Friedrich Nietzche.

  • Coaching Entreprises


    1/ Quelques mots sur le coaching et les types de coaching

    2/ Comment cela marche, combien cela coûte ?

    _____________________________________________________________________

    1/ Quelques mots sur le coaching et les types de coaching


    •  Le Coaching est-il un phénomène de mode ?

       À chaque époque, l'homme a produit le meilleur et le pire, parfois redécouvert le bon sens. Si le coaching a toujours existé dans les sociétés traditionnelles via l'accompagnement et le conseil des anciens, il a pris, aujourd'hui, une autre dimension dans une société de changements permanents où les personnes sont de plus en plus responsabilisées, exposées et doivent, par conséquent, acquérir un maximum de recul et d'autonomie dans l'action.

       Pour accompagner les personnes et participer à leur développement dans leur contexte de vie professionnelle et personnelle, une génération de chercheurs, d'hommes et de femmes d'entreprise a su réinventer et réactualiser le coaching, en faire une discipline d'accompagnement adaptée à l'évolution de notre société, tournée vers le présent et l'avenir.

      Ainsi, le coaching n'est pas un phénomène de mode, mais une réponse contemporaine, solide et professionnelle, à une attente globale clairement identifiée :
       • Le coaching s'adresse à toutes les personnes qui veulent fonctionner à leur meilleur niveau de réussite et d'épanouissement. Il accompagne dans leur vie professionnelle les managers, les équipes et les groupes.
       • Pour les personnes coachées, le coaching est un outil de management à part entière.


    •  Pas besoin d'aller mal pour aller bien !

       La santé d'une entreprise, d'une institution, d'un département, dépend d'abord de la santé physique, morale et mentale de ses collaborateurs (une évidence, certes, mais pas toujours une réalité installée ou voulue !).

       Les entreprises, les projets, qui fédèrent et fidélisent des personnes et des équipes motivées et congruentes *, anticipent leurs besoins en termes de gestion et de développement des ressources humaines. Si elle peut être passionnante, la vie professionnelle est parfois (voire souvent) stressante, démotivante et déstabilisante pour certain de ses acteurs.
      En tant que coachs, nous rencontrons quotidiennement de nombreux managers de PMI ou de grands groupes, des chefs de projets, des directeurs de la recherche ou du développement, etc, qui ont un réel besoin de "s'oxygéner", de prendre du recul, de travailler autrement, de bâtir des équipes plus efficaces, d'anticiper plus sereinement les situations conflictuelles, de faire le tri, de mieux connaître leurs forces et leurs faiblesses…
       ... Et de s'entraîner à aller bien !
    … Par conséquent "pas besoin d'aller mal pour aller bien" !

       * Être congruent :
        être en accord avec soi, dans son rôle, être en relation

        avec ses ressources et son environnement, être capable
       
    de pouvoir prendre du recul et de l'autonomie dans l'action.


    •  Optimiser la gestion des ressources humaines

       Les entreprises et les institutions disposent aujourd'hui d'une palette d'outils de gestion et d'observation pour mener leurs projets : audit social, bilan de compétence, formation, communication, etc…
       Le coaching s'associe en amont ou en aval à ces démarches pour accélérer et accompagner le processus de changement que ces outils initient ou révèlent.

    C'est un accélérateur qui prend en compte la spécificité de la personne, approfondit et fait émerger toutes ses ressources pour réussir son projet.



    •  Être performant, être congruent !

       Être performant pour une entreprise et ses responsables implique une bonne dose de solidité mentale, une stratégie claire et bien communiquée, une image légitime, une notoriété réelle, un niveau de qualité constante, une ou des expertises, la création de valeur ajoutée, la considération quotidienne des clients, de l'actionnaire au salarié, et, de plus en plus … un savoir :
    Le coaching permet d'atteindre la congruence dans une relation coach-coaché authentique et motivée.
      
     C'est parfois une démarche courageuse, mais toujours très motivée que d'intégrer le coaching dans sa stratégie de management…

    …Et cela est payant dans la quasi-totalité des cas !

       Il suffit de voir et de ressentir l'enthousiasme des personnes qui vivent ou ont vécu un parcours de coaching.


    • Voir du troisième œil, activer sa troisième oreille !

       Le coach est la personne qui permet d'optimiser la connaissance de soi-même et sa relation aux autres.
       Comment appréhender différemment et efficacement les situations difficiles ? Comment changer de paradigme ? Comment choisir d'autres angles d'attaque, ne plus refaire la même chose ? Comment être vraiment à son écoute et à l'écoute de l'autre ? Comment être à la fois plus assertif et plus empathique ?
       Notre société actuelle, faite de mutations, de transformations permanentes, nous confronte sans cesse aux restructurations, aux réorientations stratégiques, à une concurrence accrue, aux remises en question, aux changements de fonction, aux soucis d'intégration à de nouveaux postes ou de nouvelles entreprises, aux changements de partenaire, aux réorganisations d'équipes, etc…
    ... La liste est longue, et les personnes éprouvent parfois des difficultés à se situer et prendre conscience de la nature des problèmes posés.
       S'il sait répondre en termes de moyens, le manager n'a pas toujours le temps, le rôle, l'attitude ou l'envie de s'inscrire dans une relation d'accompagnement personnalisé de ses collaborateurs ou de ses équipes…
    ...À commencer souvent par lui-même !

       "Qu'est-ce qu'il me dit, quand il me dit ce qu'il me dit ?" est une question que le coach se pose souvent, à l'écoute de son coaché, parce que derrière les mots, il y a toujours une réalité personnelle exprimée pour elle-même et l'entreprise.
       Comment vivre le changement sans se sentir dépassé ou limité est un objectif général, souvent fixé dans une mission de coaching, quel que soit le profil de l'entreprise ou de la personne concernée.
       Nous vivons tous, plus ou moins, à des moments différents, les mêmes situations de stress et d'inquiétude, d'espoir et de créativité, mais différemment parce que nous sommes des personnes uniques dans des rôles et des organisations différentes, pas toujours clairement appréhendées, comprises ou acceptées.

    Il faut apprendre à "voir du troisième œil",
    changer d'angle d'observation et écouter en entendant !

    • Comment gérer la relation "personne-système"… "gagnant-gagnant" ?

       Le coaching s'inscrit dans un système qui fait interagir deux complexités : la personne et l'entreprise. Sa finalité est donc d'accompagner dans cette interaction la personne et l'entreprise dans une relation gagnant-gagnant.
       Dans ce contexte, différent à chaque fois, la mission du coach, ni thérapeute, ni conseiller, va être d'offrir les bonnes questions à son coaché.
       En facilitant sa réflexion, parfois en le remotivant, en lui apprenant à penser différemment, à lâcher prise, en l'invitant à revoir ses croyances, ses a priori sur la situation ou les personnes concernées, à comprendre ses comportements et son mode de relation aux autres, à réfléchir à ses valeurs, ses attitudes, le coach accompagne le coaché vers la réalisation de ses objectifs :
      
    Bien identifier son rôle,
    être en relation avec toutes ses ressources

    et devenir ainsi plus performant et plus présent
    dans la réalité humaine
    et économique du projet.

    •  Le Contrat

       La mission du coach va s'inscrire dans une relation tripartite entre l'entreprise ou l'institution, le coaché et lui. L'objectif de la mission est toujours clairement énoncé par l'employeur et le futur coaché.
       C'est sur cet objectif que la relation coach-coaché s'organisera dans le temps (en moyenne 10 à 15 séances espacées de deux ou trois semaines) dans une totale confidentialité entre le coach et le coaché.
       C'est une condition majeure de réussite qui élève la qualité de relation quotidienne du coaché et de son employeur.(ou de sa hiérarchie).
       Le coaching est une discipline exigeante :
       Nous avons suivi une formation certifiante et nous sommes régulièrement supervisés. Nous avons également occupé des responsabilités majeures dans différents domaines professionnels.

       Comme pour tout métier, l'exercice de notre profession requiert une méthode. La nôtre s'appuie sur deux modèles :

       1/  Un modèle disciplinaire théorique, basé sur des grilles d'analyse et de compréhension de la situation présente de la personne, modèle mis au point à partir des travaux de Frédéric Hudson.(Les cycles de changements, les processus de deuil, etc).

      2/  Un modèle relationnel, issu des travaux sur la relation empathique, formalisés par Carl Rogers. Ce modèle favorise une meilleure appréciation des ressources latentes de la personne, de grandes possibilités d'expression et démontre que le coaching est une rencontre particulière entre le coach et le coaché.
       Les facteurs opérants de la part du coach sont des dispositions profondes à l'égard de l'autre. Les conditions en sont l'authenticité et la cohérence interne.

       Grâce à ces modèles, le coach a les moyens de situer très précisément où en est la personne qu'il accompagne, et peut ainsi identifier quelle sera la prochaine étape et celles à venir pour atteindre les objectifs réels, qui sont, en général, déjà affinés lors de la troisième séance.

    •  Quel coaching, pour quelle situation ?

       Qu'il concerne des personnes, des équipes ou des projets (ou marques) le coaching peut s'adapter à quatre types de situations que nous avons identifiées. Nous avons ainsi quatre types de coaching, (sachant qu'une même problématique peut se situer parfois dans deux types d'accompagnement ).
       Ce sont  :
        • Le coaching d'intégration,
        • Le coaching de performance,
        • Le coaching de croissance,
        • Le coaching de maintenance.

       • Le coaching d'intégration

       Cette forme de coaching est destiné aux personnes qui intègrent un nouveau poste ou une nouvelle entité professionnelle, et qui doivent être opérationnelles rapidement. Cette situation est souvent accompagnée d'une pression très forte liée aux résultats et à la volonté de réussir.
       Le coaching d'intégration permet à ces personnes de voir de façon lucide les réels enjeux, de clarifier leurs attentes et de connaître finalement les critères de réussite exigés par le projet ou l'entreprise qu'elles viennent de rejoindre.
       En fonction des résultats à obtenir, ces personnes décideront de leur positionnement, de la stratégie et des ressources personnelles à mettre en place pour y parvenir.

       • Le coaching de performance

       Il est utile pour les personnes qui sont confrontées à des difficultés ponctuelles ou passagères et qui veulent retrouver ou augmenter leur performance.
       Le coaching de performance permet d'atteindre, de réajuster ou de retrouver le niveau de performance attendu, compte tenu de la situation ou des changements survenus au sein de l'entreprise ou de l'institution.

       • Le coaching de croissance

       Il répond à une préoccupation individuelle, en terme d'avenir professionnel, de personnes soucieuses de se positionner sur un projet, de donner un nouveau sens à ce qu'ils font, voire de se ré-orienter.
       Le coaching de croissance leur permet d'être en adéquation avec leurs aspirations, et de s'inscrire différemment dans le projet d'entreprise. C'est également un moyen de soutenir les Directions des Ressources Humaines désireuses de mieux accompagner les plans de carrière du personnel.

       • Le coaching de maintenance

     Peu répandu en France, et plus développé en Grande Bretagne et en Allemagne, ce type de coaching s'adresse aux personnes qui souhaitent être performantes dans la durée et progresser régulièrement, sans vivre de périodes inconfortables.
       Le coaching de maintenance est au management ce que la médecine préventive est à la santé.

    Quelques précisions sur le coaching d'équipe et sur le coaching de marque ou de projet :

       •  Le coaching d'équipe (fiche coaching d'équipe - 2 pages)

       Le coaching d'équipe est conçu pour créer une cohésion, renforcer le leadership, se souder et travailler en synergie autour d'un objectif commun.
       Il permet aux membres de l'équipe de formuler leur projet et leurs objectifs, percevoir les obstacles relationnels ou organisationnels, analyser les situations problématiques pour mieux les appréhender et faciliter la coopération.
       Ce type de coaching initie chacun à une découverte de l'autre et développe une qualité d'écoute et d'appréciation, productrice de sens et de performance pour l'entreprise ou le projet, la personne et les équipes.

       • Le coaching de marque ou de projet corporate

       Cette démarche associe notre métier de coach et notre expérience dans les domaines de la communication. L'objectif principal est d'accompagner, en tant que coach, des professionnels dans leur libre réflexion sur la meilleure façon de communiquer avec tous les publics et acteurs d'un projet ou d'une marque-entreprise.
       Cette démarche est une étape préalable à la préparation d’un cahier des charges qui contiendra la singularité culturelle de la marque entreprise concernée.
       Ce concept de marque-entreprise est toujours proposé comme plate- forme de réflexion aux équipes ou personnes coachées.

       Ce coaching concerne toutes les personnes ambassadeurs de la marque (de R&D à la force de vente) chargées de la communication interne, transversale et externe d'un projet, d'un produit, d'une marque ou d'un service, au niveau aussi bien local que national ou international.
    (Voir power-point téléchargeable présentant le coaching de marque).

       En faisant ainsi participer tous les acteurs concernés, de façon optimale, le coaching de marque ou de projet corporate crée de la cohérence et de la cohésion.

      Ceci nous a conduit à spécifier, pour le coaching de marque, un type supplémentaire de coaching que nous appelons le "coaching de cohésion".
    On peut le résumer en trois étapes.

       • Coaching de cohésion

        - Formaliser le projet et les objectifs des acteurs qui le portent,
        - Clarifier et partager les valeurs, les croyances et les comportements    
        de chacun,
        - Générer une cohésion d’équipe vers l’atteinte de l’objectif commun.

    • Du coaching à l'autonomie

        La fin d'une mission de coaching se concrétise par la découverte d'une plus grande autonomie. Cette capacité d'auto-coaching permet au coaché de pratiquer "une attitude coach"  dans son mode de management et de réflexion.

       Dans l'attente de notre rencontre, permettez-nous de conclure ce petit résumé sur le coaching, par trois questions traditionnellement "coachs" que nous vous offrons :

        •  1/  Qu'est-ce qui vous fait penser que le coaching
                peut vous aider,
    ou ne pas vous aider ?
        •  2/  Pourquoi ?
        •  3/  Mais encore ?

    _____________________________________________________________________


    2/ Comment cela marche, combien cela coûte ?

    • Nous pouvons être pressentis pour des missions de coaching individuel ou d'équipe dont les objectifs précis et les mises en place ont été déjà déterminés par les Directions Générales, Directions des Ressources Humaines ou autres services concernés.
    • Pour les coachings de marque ou de projet, l'objectif final étant toujours de créer de la cohésion, de la congruence, depuis l'amont, jusqu'à l'aval, il est souvent nécessaire de faire un audit préalable ou une étude afin de d'identifier les populations concernées de façon tranversale ou verticale.
    • Un plan de formation doit être mis en place, suivi des différents contrats, entre les différents acteurs concernés, toujours sur le modèle de nos contrats tripartite, entre coach, coaché et employeur, et dans les règles éthiques que nous appliquons à chaque fois. (Modèle de contrat sur demande - voir notre charte : chartepro-avecensemble).
    • De façon plus globale, l'établissement et l'organisation des missions font souvent l'objet d'un travail en commun entre les DRH et nous et s'appuient généralement sur des audits suivis d'une proposition.

    • Ci-après quelques exemples de prix, à titre indicatif.
    (Hors audits ou études préalables)
    __________________________________________________________________

    - Coaching d'intégration          10 à 12 séances       
    - Coaching de performance     12 à 15 séances
    - Coaching de croissance        15 à 18 séances
    - Coaching de maintenance     variable

     • Séance = 1h - 300 euros par séance
    __________________________________________________________________

    - Coaching d’équipe
    Audit d’équipe :                     2 séances de 2 x 1 heure       
    • 300 euros par séance d'une heure

    Accompagnement :               de 4 à 8 séances
                                (1/2 ou pleine journée)
                                1000 euros par 1/2 journée
                                1500 euros par journée
    __________________________________________________________________

    - Coaching en duo
                                Sur devis en fonction
                                du projet à accompagner.
    _________________________________________________

    - Coaching de marque/de projet
                                Sur devis en fonction
                                du projet à accompagner.
    _________________________________________________

    - Coaching de cohésion
                                Sur devis en fonction
                                du projet à accompagner.



  • Petite rubrique souriante, à compléter...

    Ninon de Lenclos (1616-1706), courtisane et femme de lettres française, était aussi une virtuose du luth. Voici quelques citations qui lui sont attribuées.

    « En amour, on plaît plutôt par d'agréables défauts que par des qualités essentielles; les grandes vertus sont des pièces d'or, dont on fait moins usage que de la monnaie ».

    « Jamais les hommes ne deviennent plus tendres que lorsqu'on leur a pardonné une infidélité de passage ».

    « Le désir de plaire naît chez les femmes avant le besoin d'aimer ».

    « Les femmes détestent un jaloux qui n'est point aimé, mais elles seraient fâchées qu'un homme qu'elles aiment ne fût pas jaloux ».

    « Rien de si aimable qu'un homme séduisant, mais rien de plus odieux qu'un séducteur ».

    « Si Dieu apparaît le plus souvent aux femmes, c'est qu'Il tient à leur faire part d'un mystère qu'Il veut rendre public ».

    _____________________________________________________________________


    Marcel Pagnol, (1895-1974) auteur avant tout … Dramaturge, romancier, poète, historien, essayiste, traducteur, scénariste… Et cinéaste, metteur en scène… Producteur, inventeur, mathématicien…

    « Le chagrin, c'est comme le ver solitaire : le tout, c'est de le faire sortir. »

    « Depuis que nous avons la télévision à la maison, nous prenons nos repas tous du même côté de la table, comme dans la Cène de Léonard de Vinci ».

    « Quand le rideau se lève, la question est : baiseront-ils ? S'ils baisent, c'est une comédie ; s'ils ne baisent pas, c'est un drame. »

    « L'honneur, c'est comme les allumettes, ça ne sert qu'une fois. »

    « Le mâle repoussé traite généralement de "salope" la femme qui, précisément, refuse de l'être. »


    « Les bavards sont ceux qui vous parlent des autres. Les raseurs sont ceux qui vous parlent d'eux-mêmes. Ceux qui vous parlent de vous sont de brillants causeurs. »   

    « Il faut se méfier des ingénieurs, ça commence par la machine à coudre, ça finit par la bombe atomique. »

    « Tout le monde savait que c'était impossible. Il est venu un imbécile qui ne le savait pas et qui l'a fait. »

    « Vieillir c'est quand on dit "tu" à tout le monde et que tout le monde vous dit "vous" ».


    « Il y a trois genres littéraires bien différents : la poésie qui est chantée, le théâtre qui est parlé et la prose qui est écrite. »

    _____________________________________________________________________


    Pierre Dac (1893-1975), humoriste et comédien français, fut le fondateur de la revue L'Os à Moelle. Ses petites annonces vendaient de la pâte à noircir les tunnels, des porte-monnaie étanches pour argent liquide, des trous pour planter des arbres, etc.

    « En intimité maritime, le lagon est à la lagune ce que chacun est à sa chacune. »

    « Pour la marche, le plus beau chapeau du monde ne vaut pas une bonne paire de chaussures. »

    « Rien ne peut servir à tout, mais tout peut très bien ne servir à rien. »

    « L'économie politique, c'est, en définitive, l'art de faire circuler l'argent tout en le gardant pour le dépenser. »

    « Mieux vaut encore ne pas avoir l'air que d'avoir l'air de ne pas avoir l'air.... »

    « Pour voir loin, il faut y regarder de près. »

    « Il est plus facile de trouver un portefeuille sans ministre qu'un ministre sans portefeuille. »

    « La télévision est faite pour ceux qui, n'ayant rien à dire, tiennent absolument à le faire savoir. »

    « Écouter les autres, c'est encore la meilleure façon d'entendre ce qu'ils disent. »

    « Mieux vaut s'enfoncer dans la nuit qu'un clou dans la fesse droite. »

    « Parler pour ne rien dire et ne rien dire pour parler sont les deux principes majeurs et rigoureux de tous ceux qui feraient mieux de la fermer avant de l'ouvrir. »

    « Les femmes de mœurs légères ont parfois la tâche lourde avec les hommes de poids. »

    « Si ma tante en avait ce serait mon oncle, et si mon oncle en était ce serait ma tante. »

    « Il vaut mieux prendre ses désirs pour des réalités que de prendre son slip pour une tasse à café. »

    « Un accusé est cuit quand son avocat n'est pas cru. »


    à suivre ...


    votre commentaire
  • Émmanuel Chabrier (1841-1894) compositeur et pianiste inspiré, redoutait, “la musique que c'est pas la peine”, celle où, comme il le disait avec humour, “toutes les notes sont de trop.” Dans cette petite page intitulée sous forme de clin d’œil au grand Chabrier, « Musiques que c’est la peine », je liste, en fait, peu de musiques, car il y en a évidemment beaucoup qui, dans mes goûts, valent la peine. Mais j’ai mis de côté mes chansons préférées, et aussi la musique que j’écoute parfois en travaillant, toutes celles sur lesquelles j’aime danser, pour ne garder finalement que quelques plages méditatives, qui me ressourcent, lorsque je me retrouve avec mes petits écouteurs en déplacement… Lorsque je médite doucement seul et tranquille avant quelques rushes familiaux ou professionnels !
    Si le destin d’un Robinson me tombait dessus, j’agrandirais certainement et de façon conséquente cette petite librairie musicale !

    • L’œuvre complète pour luth de John Dowland par Paul O’Dette (5 CD), (Sans commentaires, à savourer),

    • « La Rhétorique des Dieux », pièces pour luth baroque de Denis Gaultier, par Hopkinson Smith (CD, épuisé…), (Musique française pour luth du XVIIe, sublime),

    • « Les Luthistes Français au XVIIe siècle » par Claire Antonini (2007), (Je ne m’en lasse pas !),

    • Les Sonates et Partitas pour violon seul de Jean-Sébastien Bach, dans l’interprétation d’Henrik Szeryng (Coffret deux CD, reprenant l’enregistrement de 1965), (Version inégalée ?),

    • L’œuvre pour luth de Jean-Sébastien Bach par Paul O’Dette (2007), (Merci Paulo !),

    • « A Dream » pièces pour luth de John Dowland par Hopkinson Smith (2002),( Merci Hoppy !),

    • « Nobody’s jig. Mr Playford’s English Dancing Master » par l’ensemble « les Witches », (2002).(Qui est, comme leur nom l’indique, un petit ensemble renaissance de musicien(ne)s français(e)s … C’est virtuose, drôle, talentueux, très dansant !... Voir leur site : http://www.leswitches.com).

    • « Los Impossibles » (Rencontres Improbables) par l’Ensemble l’Arpeggiata de Christina Pluhar et The King’s Singers (2006)… (Magnifique !),

    • « Carestini the story of a castrato », par Philippe Jaroussky contre ténor et Le Concert d’Astrée d’Émmanuelle Haïm (Quand la virtuosité et la sensibilité se rencontrent),

    … À suivre…

    votre commentaire
  • IF…

    J’ai longtemps trimballé dans mon portefeuille, sur un tout petit papier, ce fameux poème, de Kipling imprimé en réduction et dans la très belle adaptation d’André Maurois. Mon père me l’avait fait découvrir, quand j’avais treize ou quatorze ans. J’étais Éclaireur Unioniste (Scout protestant) et avais encore pas mal d’illusions sur la pureté de cette « noble institution ». Des textes, comme ce poème, m’ont aidé à conserver ma foi et mon idéalisme dans bien des circonstances ! J’en ai découvert plus tard la version anglaise, et malgré le talent d’André Maurois, je préfère l’original dans la langue de Kipling… Notamment les derniers vers de Maurois « Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire Seront à tout jamais tes esclaves soumis Et, ce qui vaut bien mieux que les Rois et la Gloire,…» ne m’ont jamais réellement emballé… J’en propose ci-après cette traduction, plus proche du texte original en anglais.

    SI….

    Si tu gardes ta tête quand la folie des autres,
    S’acharne contre toi et te couvre de fautes
    Si tu restes confiant, lorsqu’on doute de toi,
    Et te veux tolérant, car l’opprobre est sans foi …
    Si l’attente chez toi n’engendre aucun soupir
    Que jamais médisances ne t’entraînent à mentir,
    Ni qu’être détesté ne te force à haïr,
    Sans de la perfection vouloir être l’image,
    Ni d’aimer pérorer en imitant les sages…


    Si tu gardes tes rêves sans n’être qu’un rêveur,
    Évitant que penser devienne un but en soi…
    Si tu peux accueillir l’Échec ou le Succès,
    En faisant part égale à ces deux impostures
    Si tu peux supporter que ta parole vraie,
    Changée par des fripons serve aux sots de pâture,
    Si l’œuvre de ta vie s’écroulant devant toi,
    Tu ramasses aussitôt les morceaux sans rancœur,
    Saisis tes vieux outils, et reprends le labeur…


    Si tu peux mettre en jeu tout ce qui t’appartient,
    Et en risquer l’enjeu d’un coup de pile ou face,
    En ayant tout perdu, pourtant garder la face,
    Repartir à zéro, sans un mot, ni chagrin ;
    Si tu mets ton pouvoir, ton audace et ton cœur,
    À servir ta cause, jusqu’à la dernière heure,
    Ne pas abandonner quand plus rien ne subsiste,
    En toi, que ce Vouloir, cette voix qui insiste,
    Et qui te crie : « Tiens-bon ! garde Force et Vigueur ! »


    Si, parlant à la foule, tu gardes ta droiture,
    Accompagnes les rois en sachant d’où tu viens,
    D’amis ou d’ennemis, ne redoutes l’injure…
    Si, plus qu’un seul être, pour toi compte l’humain,
    Et si face à ce temps à la fuite implacable,
    Tu fais à chaque instant ce dont tu es capable,
    Permettant que toujours tes travaux s’accomplissent,
    Avec tout ce qu’il offre, ce Monde sera Tien…
    Et, bien plus encore, tu seras un Homme, mon fils !

    Rudyard KIPLING.
    Kipling a écrit ce poème en 1895, à l’âge de 30 ans. Il est souvent publié avant les lettres écrites une vingtaine d’années plus tard, et qu'échangèrent Kipling et son fils John alors que ce dernier était au front. John y trouva la mort, en 1915, quelques semaines avant ses dix-huit ans.
    ____________________________________________________________________

    EL DESDICHADO

    Il existe bien des exégèses extraordinaires de ce poème symbolique de Gérard De Nerval.
    (voir par exemple http://www.pierdelune.com/nerval3.htm par Robert Marteau).

    Quand je l’ai lu, pour la première fois, adolescent, et sans aucune connaissance du langage symbolique, c’est sans doute son côté incantatoire et son incroyable musicalité qui m’ont frappé alors.

    Le titre « El Desdichado » m’évoquait aussi Ivanhoé de Walter Scott auquel De Nerval a emprunté son titre. Dans cette évocation de l’Angleterre médiévale, un mystérieux chevalier, compagnon de Richard Cœur de Lion, dépossédé de son château par Jean Sans Terre, se présente sans armoiries, vêtu de noir et masqué, au tournoi d’Ashby…  « Son bouclier, à côté d'un chêne déraciné portait le mot espagnol Desdichado ». Scott et son traducteur rendent le terme espagnol par “déshérité”. Dans mes souvenirs d’adolescent, le Chevalier était Robert Taylor et la belle Rébecca, la toute jeune et alors sublime, Élisabeth Taylor…Film de Richard Thorpe de 1952, édité en DVD il y a peu ! (Je n’ai jamais compris comment le Chevalier pouvait préférer la fade et blonde Joan Fontaine à la radieuse Rébecca !).

    EL DESDICHADO

    Je suis le Ténébreux, - le Veuf, - l'Inconsolé,
    Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie :
    Ma seule Etoile est morte, - et mon luth constellé
    Porte le Soleil noir de la Mélancolie.

    Dans la nuit du Tombeau, Toi qui m'as consolé,
    Rends-moi le Pausilippe et la mer d'Italie,
    La fleur qui plaisait tant à mon cœur désolé,
    Et la treille où le Pampre à la Rose s'allie.

    Suis-je Amour ou Phébus ?... Lusignan ou Biron ?
    Mon front est rouge encor du baiser de la Reine ;
    J'ai rêvé dans la Grotte où nage la sirène...

    Et j'ai deux fois vainqueur traversé l'Achéron :
    Modulant tour à tour sur la lyre d'Orphée
    Les soupirs de la Sainte et les cris de la Fée.

    Gérard DE NERVAL.
    (extrait de Les Chimères, poème publié la première fois le 10 décembre 1853).

    ____________________________________________________________________
     
    MA LOGE MÈRE

    De nouveau Kipling…
    Kipling était franc-maçon, c’est bien connu. La Loge dans laquelle il fut initié, sa Loge Mère était à Bombay… Kipling naquit à Bombay où son père était professeur à la Jeejeebhoy School of Art. Il y passa ses premières années d'enfance et revint en Angleterre à l’âge de six ans. On le confiera à une famille afin d'apprendre les us et coutumes de la vie anglaise. Pour le jeune Kipling, habitué à la chaleur et à la liberté de l'Inde, ce sera une véritable descente aux enfers.  Il qualifiera la maison de sa famille d'adoption de « maison de la désolation » expliquant que seules les visites mensuelles à sa tante lui avait permis de ne pas sombrer dans la folie et le désespoir.
    Il retournera en Inde en 1882 à l'age de dix sept ans et sera journaliste et correspondant de guerre. Ce sera, pour lui, comme un véritable retour au pays et ses écrits n'auront de cesse de dépeindre la vie des habitants de l'Inde et d’en raconter les récits et contes qui avaient abreuvé son enfance.
    On a parfois accusé Kipling d’impérialisme…On l’a même taxé d’être un défenseur de la colonisation, voire d’être raciste…Mais si l’on replace l'homme dans le contexte de l'Inde de la fin de XIXème siècle, on s’aperçoit que Kipling – qui n'a jamais vraiment aimé l'Angleterre – était particulièrement au fait des devoirs et des errements de la colonisation…Quant au racisme, lisez le poème ci-dessous…

    MA LOGE MÈRE

    Il y avait Rundle, le chef de station,
    Et Beazely du Chemin de fer,
    Et Ackerman de l’Intendance,
    Et Donkin de la prison ;
    Et Blake le sergent instructeur,
    Qui fut notre Vénérable deux fois.
    Et aussi, celui qui tenait le magasin
    des produits importés d’Europe,
    Ce vieux Framjee Eduljee.
    Dehors, c’était : « Sergent, Monsieur, Salut, Salaam ! »
    Dedans, c’était : « Mon Frère »
    Et c’était vraiment bien ainsi !
    Nous nous retrouvions sur le niveau,
    et nous nous séparions sur l’équerre,
    Moi, j’étais second Surveillant, dans ma Loge-Mère là-bas…

    Nous avions Bola Nath, le comptable,
    Et Saul, le Juif d’Aden,
    Et aussi Din Mohammed, le dessinateur
    Du Bureau du Cadastre ;
    Il y avait Babu Chuckerbutty,
    Et Amir Singh, le Sikh,
    Et Castro des ateliers de construction,
    Le Catholique Romain !

    Nos décors n’étaient pas rutilants,
    Et notre temple était vieux et dénudé,
    Mais nous connaissions les Règles et la Tradition,
    Et nous n’en dévions pas d’un pouce.
    Lorsque je regarde vers ce passé,
    Cette pensée me frappe bien souvent :
    Peu de choses auraient pu faire de nous
    des hommes sans foi, excepté nous-mêmes;

    Chaque mois, après la Tenue
    Nous allions nous asseoir et fumer
    (Nous ne faisions pas de banquets,
    de peur d’enfreindre la règle de caste d’un de nos Frères),
    Et l’un après l’autre, chacun prenait la parole
    et tout tournait autour des religions,
    Chacun se référant au Dieu
    qu’il connaissait le mieux.

    Et aucun frère ne s’enflammait
    Et la parole circulait sereinement
    Jusqu’au petit matin lorsque s’éveillent les perroquets,
    Et que crie ce maudit coucou porte-fièvre ;

    Nous avions évoqué tant de secrets et de mystères,
    Et tandis que nous chevauchions ensemble,
    rentrant chez nous, un peu ensommeillés,
    Mahomet, Dieu et Shiva,
    Se mêlaient étrangement dans nos têtes…

    Depuis, bien souvent,
    Mes pas, au Service du Gouvernement,
    M’ont mené de Kohat à Singapour,
    Et comme le veut la coutume,
    J’ai porté le Salut Fraternel,
    Dans toutes ces Loges d’Est en Ouest…

    Mais j’aimerais tant pouvoir les revoir,
    Une fois encore, tous ceux de ma Loge-Mère !
    J’aimerais tant les revoir,
    Mes Frères noirs et bruns,
    Retrouver l’odeur suave du tabac indien,
    Lorsque circule l’allume-cigare,
    Et qu’on perçoit les ronflements
    Du vieux gardien, endormi dans l’office…
    Oui, être là, Parfait Maçon,
    Dans ma Loge-Mère, une fois encore…
    Dehors, c’était : « Sergent, Monsieur, Salut, Salaam ! »
    Dedans, c’était : « Mon Frère »
    Et c’était vraiment bien ainsi !
    Nous nous retrouvions sur le niveau,
    et nous nous séparions sur l’équerre,

    Moi, j’étais second Surveillant, dans ma Loge-Mère là-bas…

    Rudyard KIPLING.
    (écrit en 1896 – Il avait 31 ans).
    ____________________________________________________________________

    LA PRIÈRE DE L’ARTISAN

    Réelle ou écrite dans le style voulu, cette petite prière sympathique a orné les murs de la salle de réunion d’une entreprise dont j’ai fait partie, pendant quelques années. Ma foi, clients et fournisseurs ont été nombreux à m’en demander copie…Et j’ai plaisir à la publier ici parmi ces quelques textes choisis.

    LA PRIÈRE DE L’ARTISAN

    Apprends-moi, Seigneur,
    à bien user du temps que tu me donnes pour travailler,
    à bien l'employer sans rien en perdre.

    Apprends-moi à tirer profit des erreurs passées
    sans tomber dans le scrupule qui ronge.
    Apprends-moi à prévoir le plan sans me tourmenter,
    à imaginer l'œuvre sans me désoler si elle jaillit autrement.
    Apprends-moi à unir la hâte et la lenteur,
    la sérénité et la ferveur, le zèle et la paix.

    Aide-moi au départ de l'ouvrage,
    là où je suis le plus faible.
    Aide-moi au cœur du labeur
    à tenir serré le fil de l'attention.

    Et surtout comble Toi-même
    les vides de mon oeuvre, Seigneur !

    Dans tout le labeur de mes mains
    laisse une grâce de Toi pour parler aux autres
    et un défaut de moi pour me parler à moi-même.

    Garde en moi l'espérance de la perfection,
    sans quoi je perdrais cœur.
    Garde-moi dans l'impuissance de la perfection,
    sans quoi je me perdrais d'orgueil.

    Purifie mon regard :
    Quand je fais mal, il n'est pas sûr que ce soit mal,
    et quand je fais bien, il n'est pas sûr que ce soit bien.

    Seigneur, ne me laisse jamais oublier
    que tout savoir est vain sauf là où il y a du travail,
    et que tout travail est vide sauf là où il y a amour,
    et que tout amour est creux qui ne me lie à moi-même
    et aux autres et à Toi, Seigneur !

    Enseigne-moi à prier avec mes mains,
    mes bras et toutes mes forces.

    Rappelle-moi que l'ouvrage de mes mains t'appartient
    et qu'il m'appartient de te le rendre en le donnant ;
    que si je le fais par goût du profit,
    comme un fruit oublié je pourrirai à l'automne ;
    que si je le fais pour plaire aux autres
    comme la fleur de l'herbe je fanerai au soir ;
    mais si je le fais pour l'amour du bien,
    je demeurerai dans le bien ;

    et le temps de faire bien et à ta gloire,
    c'est tout de suite, Amen !

    Auteur anonyme.
    _____________________________________________________________________


    L’ALBATROS

    Ce poème de Baudelaire, est certes bien connu, mais comme j’ai fait figurer un albatros ou un goéland dans l’en-tête graphique de ce blog, j’ai voulu que mes visiteurs aient le texte « sous la main » ! Dans mon petit article « Le Bestiaire et la Bannière », j’évoque le symbolisme des « animaux-totem » choisis pour illustrer cette bannière d’accueil… Baudelaire le dit bien mieux que moi !

     L’ALBATROS

    Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
    Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
    Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
    Le navire glissant sur les gouffres amers.

    A peine les ont-ils déposés sur les planches,
    Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
    Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
    Comme des avirons traîner à côté d'eux.

    Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
    Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
    L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
    L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !

    Le Poète est semblable au prince des nuées
    Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
    Exilé sur le sol au milieu des huées,
    Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.

    Charles BAUDELAIRE.
    (1821-1867) 
    (Recueil : Les fleurs du mal)

    _____________________________________________________________________

    LA GUERRE SAINTE

    René Daumal, né en 1908 fut poète et écrivain. À quinze ans, il avait déjà une grande connaissance du sanskrit et de la philosophie indienne qu’il avait étudiés par lui-même. De dix sept à dix neuf ans, Il est l'élève d’Alain au lycée Henri IV à Paris. Avec Roger Gilbert Lecomte, Robert Meyrat et Pierre Minet, il fonde la revue Le Grand Jeu. En 1930, il rencontre Alexandre de Salzmann, disciple de Gurdjieff, et il décide de changer de vie.

    « La grande beuverie », son premier roman, présente une critique pleine d’humour de la société. En 1933, il obtient le prix Doucet pour « Le contre-ciel ». Il va se lier d’amitié avec l’écrivain Luc Dietrich et Lanza del Vasto. Mais une tuberculose avancée l’oblige à séjourner le plus possible en montagne.

    Puis la guerre arrive… Il s’est marié avec Véra Milanova, et ils vivent dans des conditions extrêmement difficiles. Il compose ses plus belles lettres, écrit « La Guerre Sainte » et commence le célèbre et inachevé « Mont Analogue ». Il meurt à Paris, à l’âge de trente six ans.

     

    LA GUERRE SAINTE

     Je vais faire un poème sur la guerre. Ce ne sera peut-être pas un vrai poème, mais ce sera sur une vraie guerre.

     
     Ce ne sera pas un vrai poème, parce que le vrai poète, s’il était ici, et si le bruit se répandait parmi la foule qu’il allât parler - alors un grand silence se ferait, un lourd silence d’abord se gonflerait, un silence gros de mille tonnerres.
     

     Visible, nous le verrions, le poète et voyant, il nous verrait ; et nous pâlirions dans nos pauvres ombres, nous lui en voudrions d’être si réel, nous les malingres, nous les gênés, nous les tout-chose.

     

     Il serait ici, plein à craquer des multitudes des ennemis qu’il contient - car il les contient, et les contente quand il veut - incandescent de douleur et de sacrée colère, tranquille comme un artificier, dans le grand silence il ouvrirait un petit robinet, le tout petit robinet du moulin à paroles, et par là nous lâcherait un poème, un tel poème qu’on en deviendrait vert.

     

     Ce que je vais faire ne sera pas un vrai poème poétique de poète, car si le mot "guerre" était dit dans un vrai poème - alors la guerre, la vraie guerre dont parlerait le vrai poète, la guerre sans merci, la guerre sans compromis s’allumerait définitivement dans le dedans de nos cœurs.

     

     Car dans un vrai poème les mots portent leurs choses.

     

     Mais ce ne sera pas non plus discours philosophique. Car pour être philosophe, pour aimer la vérité plus que soi-même, il faut être mort à l’erreur, il faut avoir tué les traîtres complaisances du rêve et de l’illusion commode. Et cela, c’est le but et la fin de la guerre, et la guerre est à peine commencée, il y a encore des traîtres à démasquer.

     

     Et ce ne sera pas non plus œuvre de science. Car pour être un savant, pour voir et aimer voir les choses telles qu’elles sont, il faut être soi-même, et aimer se voir, tel qu’on est. Il faut avoir brisé les miroirs menteurs, il faut avoir tué d’un regard impitoyable les fantômes insinuants. Et cela, c’est le but et la fin de la guerre, et la guerre est à peine commencée, il y a encore des masques à arracher.

     

     Et ce ne sera pas non plus un chant enthousiaste. Car l’enthousiasme est stable quand le dieu s’est dressé, quand les ennemis ne sont plus que des forces sans formes, quand le tintamarre de guerre tinte à tout casser, et la guerre est à peine commencée, nous n’avons pas encore jeté au feu notre literie.

     

     Ce ne sera pas non plus une invocation magique, car le magicien demande à son dieu "Fais ce qui me plaît", et il refuse de faire la guerre à son pire ennemi, si l’ennemi lui plaît et pourtant ce ne sera pas davantage une prière de croyant, car le croyant demande à son Dieu : "Fais ce que tu veux", et pour cela il a dû mettre le fer et le feu dans les entrailles de son plus cher ennemi, - ce qui est le fait de la guerre, et la guerre est à peine commencée.

     

     Ce sera un peu de tout cela, un peu d’espoir et d’effort vers tout cela, et ce sera aussi un peu un appel aux armes. Un appel que le jeu des échos pourra me renvoyer, et que peut-être d’autres entendront.

     

     Vous devinez maintenant de quelle guerre je veux parler.

     

     Des autres guerres - de celles que l’on subit - je ne parlerai pas. Si j’en parlais, ce serait de la littérature ordinaire, un substitut, un à-défaut, une excuse. Comme il m’est arrivé d’employer le mot "terrible" alors que je n’avais pas la chair de poule. Comme j’ai employé l’expression "crever de faim" alors que je n’en étais pas arrivé à voler aux étalages. Comme j’ai parlé de folie avant d’avoir tenté de regarder l’infini par le trou de la serrure. Comme j’ai parlé de mort, avant d’avoir senti ma langue prendre le goût de sel de l’irréparable. Comme certains parlent de pureté, qui se sont toujours considérés comme supérieurs au porc domestique. Comme certains parlent de liberté, qui adorent et repeignent leurs chaînes. Comme certains parlent d’amour, qui n’aiment que l’ombre d’eux-mêmes. Ou de sacrifice, qui ne se couperaient pour rien le plus petit doigt. Ou de connaissance, qui se déguisent à leurs propres yeux. Comme c’est notre grande maladie de parler pour ne rien voir.

     

     Ce serait un substitut impuissant, comme des vieillards et des malades parlent volontiers des coups que donnent ou reçoivent les jeunes gens bien portants.

     

     Ai-je donc le droit de parler de cette autre guerre - celle qu’on ne subit pas seulement alors qu’elle n’est peut-être pas irrémédiablement allumée en moi ? Alors que j’en suis encore aux escarmouches ? Certes, j’en ai rarement le droit. Mais "rarement le droit", cela veut dire aussi "quelquefois le devoir" et surtout "le besoin", car je n’aurai jamais trop d’alliés.

     

     J’essaierai donc de parler de la guerre sainte.

     

     Puisse-t-elle éclater d’une façon irréparable Elle s’allume bien, de temps en temps, ce n’est jamais pour très longtemps. Au premier semblant de victoire, je m’admire triompher, et je fais le généreux, et je pactise avec l’ennemi. Il y a des traîtres dans la maison, mais ils ont des mines d’amis, ce serait si déplaisant de les démasquer ! Ils ont leur place au coin du feu, leurs fauteuils et leurs pantoufles, et ils viennent quand je somnole, en m’offrant un compliment, une histoire palpitante ou drôle, des fleurs et des friandises, et parfois un beau chapeau à plumes. Ils parlent à la première personne, c’est ma voix que je crois entendre, c’est ma voix que je crois émettre : "je suis ..., je sais ... , Je veux..., qui me crient "Ne nous crève pas, nous sommes du même sang !", pustules qui pleurnichent : "Nous sommes ton seul bien, ton seul ornement, continue donc à nous nourrir, il ne t’en coûte pas tellement !".

     

     Et ils sont nombreux, et ils sont charmants, ils sont pitoyables, ils sont arrogants, ils font du chantage, ils se coalisent mais ces barbares ne respectent rien - rien de vrai, je veux dire, car devant tout le reste, ils sont tire-bouchonnés de respect. C’est grâce à eux que je fais figure, ce sont eux qui occupent la place et tiennent les clefs de l’armoire aux masques. Ils me disent "Nous t’habillons sans nous, comment te présenterais-tu dans le beau monde ?" -Oh plutôt aller nu comme une larve !

     

     Pour combattre ces armées, je n’ai qu’une toute petite épée, à peine visible à l’œil nu, coupante comme un rasoir, c’est vrai, et très meurtrière. Mais si petite vraiment, que je la perds à chaque instant. Je ne sais jamais où je l’ai fourrée. Et quand je l’ai retrouvée, alors je la trouve lourde à porter, et difficile à manier, ma meurtrière petite épée.

     

     Moi, je sais dire à peine quelques mots, et encore ce sont plutôt des vagissements, tandis qu’eux, ils savent même écrire. Il y en a toujours un dans ma bouche, qui guette mes paroles quand je voudrais parler. Il les écoute, garde tout pour lui, et parle à ma place, avec les mêmes mots - mais son immonde accent. Et c’est grâce à lui qu’on me considère, et qu’on me trouve intelligent. (Mais ceux qui savent ne s’y trompent pas : puissè-je entendre ceux qui savent !)

     

     Ces fantômes me volent tout. Après cela, ils ont beau jeu de m’apitoyer "Nous te protégeons, nous t’exprimons, nous te faisons valoir. Et tu veux nous assassiner ! Mais c’est toi-même que tu déchires, quand tu nous rabroues, quand tu nous tapes méchamment sur notre sensible nez, à nous tes bons amis."

     

     Et la sale pitié, avec ses tiédeurs, vient m’affaiblir. Contre vous, fantômes, toute la lumière ! Que j’allume la lampe, et vous vous tairez. Que j’ouvre un œil, et vous disparaîtrez. Car vous êtes du vide sculpté, du néant grimé. Contre vous, la guerre à outrance. Nulle pitié, nulle tolérance. Un seul droit : le droit du plus être.

     

     Mais maintenant, c’est une autre chanson. Ils se sentent repérés. Alors, ils font les conciliants. "En effet, c’est toi le maître. Mais qu’est-ce qu’un maître sans serviteurs ? Garde-nous à nos modestes places, nous promettons de t’aider. Tiens, par exemple : figures-toi que tu veuilles écrire un poème. Comment ferais-tu sans nous ?"

     

     Oui, rebelles, un jour je vous remettrai à vos places. Je vous courberai sous mon joug, je vous nourrirai de foin, et vous étrillerai chaque matin. Mais tant que vous sucerez mon sang et volerez ma parole, oh ! plutôt jamais n’écrire de poèmes !

     

     Voyez la paix qu’on me propose. Fermer les yeux pour ne pas voir le crime. S’agiter du matin au soir pour ne pas voir la mort toujours béante. Se croire victorieux avant d’avoir lutté. Paix de mensonge ! S’accommoder de ses lâchetés, puisque tout le monde s’en accommode. Paix de vaincus. Un peu de crasse, un peu d’ivrognerie, un peu de blasphème, sous des mots d’esprit, un peu de mascarade, dont on fait vertu, un peu de paresse et de rêverie, et même beaucoup si l’on est artiste, un peu de tout cela, avec, autour, toute une boutique de confiserie de belles paroles, voilà la paix qu’on me propose. Paix de vendus ! Et pour sauvegarder cette paix honteuse, on ferait tout, on ferait la guerre à son semblable. Car il existe une vieille et sûre recette pour conserver toujours la paix en soi : c’est d’accuser toujours les autres. Paix de trahison !

     

     Vous savez maintenant que je veux parler de la guerre sainte.

     

     Celui qui a déclaré cette guerre en lui, il est en paix avec ses semblables, et, bien qu’il soit tout entier le champ de la plus violente bataille, au-dedans du dedans de lui-même règne une paix plus active que toutes les guerres. Et plus règne la paix au dedans du dedans, dans le silence et la solitude centrale, plus fait rage la guerre contre le tumulte des mensonges et l’innombrable illusion.

     

     Dans ce vaste silence bardé de cris de guerre, caché du dehors par le fuyant mirage du temps, l’éternel vainqueur entend les voix d’autres silences. Seul, ayant dissous l’illusion de n’être pas seul, seul, il n’est plus seul à être seul. Mais je suis séparé de lui par ces armées de fantômes que je dois anéantir. Puissè-je un jour m’installer dans cette citadelle. Sur les remparts, que je sois déchiré jusqu’à l’os, pour que le tumulte n’entre pas la chambre royale !

     

     "Mais tuerai-je ?" demande Ardjouna le guerrier. "Paierai-je le tribut à César ?" demande un autre. - Tue, est-il répondu, si tu es un tueur. Tu n’as pas le choix. Mais si tes mains se rougissent du sang des ennemis, n’en laisses pas une goutte éclabousser la chambre royale, où attend le vainqueur immobile. - Paie, est-il répondu, mais ne laisse pas César jeter un seul coup d’œil sur le trésor royal.

     

     Et moi qui n’ai pas d’autre arme, dans le monde de César, que la parole, moi qui n’ai d’autre monnaie, dans le monde de César, que des mots, parlerai-je ?

     

     Je parlerai pour m’appeler à la guerre sainte. Je parlerai pour dénoncer les traîtres que j’ai nourris. Je parlerai pour que mes paroles fassent honte à mes actions, jusqu’au jour où une paix cuirassée de tonnerre régnera dans la chambre de l’éternel vainqueur.

     

     Et parce que j’ai employé le mot de guerre, et que ce mot de guerre n’est plus aujourd’hui un simple bruit que les gens instruits font avec leurs bouches, parce que c’est maintenant un mot sérieux et lourd de sens, on saura que je parle sérieusement et que ce ne sont pas de vains bruits que je fais avec ma bouche.

     
     

    René DAUMAL.

     

    (Printemps 1940).

     
    ...à Suivre...

     



    votre commentaire